Dans une lettre ouverte à LFI publiée sur les réseaux sociaux, Taha Bouhafs rapporte n'avoir "jamais été confronté aux dites accusations", que ce soit avant ou après la divulgation par la presse du véritable motif du retrait. Et ce contrairement à ce qu'a alors annoncé LFI.
Il épingle également la députée Clémentine Autain, qui a recueilli certains témoignages contre lui et l'a enjoint d'abandonner sa candidature.
Selon Taha Bouhafs, cette dernière a "avancé que la procédure n'a pas à aller jusqu'au bout puisque je me serais retiré de moi-même : c'est précisément sur sa demande que je me suis retiré, pour qu'une procédure se déroule sereinement".
"J'apprends donc qu'il n'y aura pas d'enquête, pas de vérifications, pas de confrontation. Taha éliminé. L'affaire est réglée. Circulez il n'y a rien à voir", s'indigne-t-il.
Taha Bouhafs accuse également Clémentine Autain de l'avoir poussé à cacher les vraies raisons de son retrait, à savoir le signalement pour "violence sexuelle", et de mettre en avant les attaques politiques.
Il raconte qu'après avoir exprimé sa réticence, il a fini par "accepter finalement" afin que la procédure se déroule sereinement.
"Après une longue période de silence public et après plusieurs relances internes, je reviens vers vous par cette lettre pour vous demander une procédure juste et équitable dans laquelle je pourrais savoir ce que l'on me reproche exactement", écrit le journaliste.
La France insoumise a indiqué son intention de réagir, mais n'avait pas donné suite en fin d'après-midi mardi. Le mouvement a dû gérer, durant la semaine écoulée, les rumeurs puis l'accusation par l'ex-militante insoumise Sophie Tissier de harcèlement sexuel à l'encontre du député LFI, Éric Coquerel.
Les Insoumis ont fait bloc pour défendre Éric Coquerel mais une procédure d'enquête interne a été ouverte, tandis que Sophie Tissier a porté plainte devant la justice.